CR CASQUE D'OR SUPERMOTARD A LA MARTINIQUE

[b][color=blue]Voici le CR de la course. je ne pense pas vous poster le CR complet de tout le voyage. ça vous fatiguerait les yeux!


The race….parce qu’il faut toujours croire en nos rêves, ils nous permettent d’avancer.

JOUR 5 : malgré le stress de n’avoir jamais piloté de supermotard, et l’angoisse d’une première course…je débute cette journée assez sereine. Je vais réaliser mon rêve : participer à une course moto ! la saison dernière ma chute aux essais du matin a compromis toute ma saison, mais cette année je compte bien en profiter et réaliser mes rêves de compétition moto.
Il y à encore une semaine jamais je n’aurai cru faire ma première course en Martinique…je n’arrive toujours pas à le croire.

Nous débutons cette journée au taquet…petit dej, douche, habillage, et go ! on file au spot qui nous servira de circuit, car nous avons rendez-vous là bas à 8 heures pétantes. Eliane emmène la clio à l’allure d’une Porsche mais une fois au circuit nous constatons que 8h pétantes heure locale c’est plutôt 10h30. Nous décidons d’aller boire un café et de revenir plus tard.
Nous trouvons une pâtisserie assez sympa où nous pouvons prendre un petit dej sur place avant notre journée marathon.

Plus l’heure avance, plus je me repasse des images de supermot’, histoire d’arriver à piloter sans trop de soucis. Je me dis qu’il s’agit d’une moto et que tout pilote doit savoir piloter n’importe quelle monture !

Nous retournons au circuit, quelques pilotes sont là et installent leur stand.

Nous commençons à installer nos affaires en attendant les motos qui nous ont été promises. Eliane me sort les stickers « poulpe fiction » et ceux des sponsors, puis nous préparons nos casques. Elle me prête sa visière fumée…30 minutes pour comprendre comment la fixer ! un moment de rigolade à voir peiner Eliane, puis s’énerver, mais toujours pas y arriver !J

Les essais doivent avoir lieu en fin de matinée mais vu l’heure, je pense qu’ils auront lieu en début d’après midi…il est près de midi et les motos ne sont pas là. Une amie de Valentine nous apporte notre repas.

Les motos fantômes n’étant toujours pas là…le président de la fédé locale nous attribue finalement les motos des pilotes qui sont présents et qui disputeront la course masculine. Problème…seulement 5 motos de dispo pour 6 pilotes…mais « pani problem ! »…3 autres motos doivent arriver, elles sont d’ailleurs en route, nous patientons donc sagement en attendant.

Christelle se voit finalement proposer une 450 mais après vérification, la fourche pissait de l’huile, elle refusa de prendre des risques inutiles et déclina l’offre, puisque 3 motos étaient en route…l’heure des essais approche et toujours pas de motos en vue. Si Christelle ne roule pas…le show pendant la course sera compromis, et surtout elle ne pourra remettre son titre en jeu à la régulière.
Je me vois finalement attribuer une 125 blanche, et l’un des pilotes acceptera finalement de prêter sa moto à Christelle pour qu’elle puisse participer à la course.

Sachant qu’à la base les 6 motos devaient être fournies par un sponsor, nous sommes vraiment reconnaissantes aux pilotes d’avoir accepté de nous prêter leurs motos car sans leur gentillesse…pas d’épreuve du casque d’or féminin.
Nous avons donc alterné les motos pour les essais puis lors de la course. Octopuss a une grande force c’est la capacité d’adaptation de ses pilotes. Lorsque les conditions ne sont pas réunies pour faire une course à 100%, Eliane arrive à trouver les mots justes pour que tout se passe de manière positive. Et puis j’avoue que même si les motos attendues ne sont jamais venues, nous avons vécu une petite aventure très sympa, et riche en anecdotes ! ça fait le charme de ce voyage.

L’heure des premiers essais approche, nous décorons chacune les motos qui nous ont été attribuées. J’ai le numéro 11, ce qui me convient bien, car je suis née un 1er et notre histoire à mon amoureux et moi a débuté un 1er aussi. Donc le 11 c’est parfait ! je colle plein de stickers Octopuss en guise de porte bonheur. Pas de contrôle technique, ni de l’équipement…et nous voila parties pour aller chercher nos transpondeurs. Gilles a la gentillesse de venir vérifier l’état de chacune des motos. Il resserre vite fait les suspensions de la numéro 11 et il est temps de se préparer.

Il est l’heure d’enfiler nos combardes et d’enfourcher nos montures. Je mets mont Tshirt porte bonheur que Cyrille et moi avons fait réaliser pour le lancement de son 1000GSXR Streetfighter, j’enfile ma combi…le cuir ça colle…je demande de l’aide pour démarrer ma pétrolette, et hop ! c’est partiiiii !!

Les premiers essais ont lieu. Pas de passage dans la partie terre. J’essaie de me concentrer pour retenir le tracé du circuit…je stresse énormément.
Je pars dernière histoire d’assurer ma tranquillité !

Cet engin est bizarre, très haut, et tout léger à manier. Mes premières impressions se confirment, c’est apparemment facile à emmener, et maniable. J’essaie de monter les rapports, ça accroche un peu, mais ça va, j’arrive à rouler. Je stresse un peu, mais j’essaie de me lâcher. J’ai une petite perte de concentration qui fait que je me trompe de tracé….et évidemment je me retrouve face à Christelle lancée pleine balle en face de moi…je décide de couper la piste pour récupérer le bon tracé…le commissaire de piste me fait le geste de regarder où je vais…ooh ça va hein ! entre tous les pneus j’ai « oublié » quel était le bon chemin ! me suis perdue ! ça arrive….qu’à moi ! la boulette ! hi !hi !hi ! je prends quand même de l’assurance, et termine les essais assez confiante. Je suis morte de rire sous mon casque pour mon erreur de tracé, car je parie que ce sera le seul chrono relevé par le transpondeur.

Petit déshabillage pour se reposer 30 minutes avant la séance d’essais suivante…et là annonce des chronos…Christelle prem’s, Lena deuxième et moi troisième temps….on est toutes mortes de rire…le transpondeur a retenu le chrono de mon erreur de parcours…donc forcément…ça décale tout ! hi !hi !hi ! c’est trop fort ! Béné en rigole avec moi !
Partie dernière 3ème temps des essais…c’est trop beau ça ! pani pwoblem !

Il est déjà l’heure de remettre la combarde et le casque, deuxième séance d’essais. Je prends la moto en main, je me sens plus à l’aise. Je ne sais pas la faire glisser, ni faire d’appel, contre appel, mais je sens mieux ce que je fais. Le 2 temps c’est tout dans les tours, et une 125 me suffit largement. J’essaie d’aborder la piste plus rapidement, de prendre confiance en courbe, et c’est vrai que le guidon va beaucoup plus loin que celui de ma sportive habituelle. La moto permet de prendre plus d’angle, plus facilement, et de tourner dans des courbes très réduites, juste en poussant le guidon, ce que la sportive ne permet pas. Je me sens plus à l’aise en ligne droite aussi. Je ne sais pas sortir la jambe, alors mon réflexe pour aborder les courbes est de sortir le genou…mais bon après un stage chez Gilles je sortirai les guiboles comme une pro (ou presque !) .

Cette deuxième séance d’essais me donne la banane sous le casque, parce que la course approche, et surtout parce que je pratique une discipline totalement inconnue, mais qui me donne un vrai petit plaisir ! c’est un vrai jouet en fait le supermot’ ! même si ça va pas super vite, ça commence à me plaire. Les sensations sont différentes de celles que je ressens sur mon CBR ou de celles que je ressentais sur le gex1000. Le supermot’ me permet tout simplement de reprendre confiance suite à ma chute. Confiance en moi et en la moto. Sur le CBR j’ai de vrais sensations de bonheur, et d’excitation lorsque je vais vite et lorsque je prends mes courbes préférées. Sur le supermot’ j’ai eu du plaisir là où je ne m’y attendais pas du tout. J’ai eu du plaisir à prendre les petites courbes, et à passer dans la partie terre. Même si je n’allais pas super vite, j’ai trouvé ça extra !

Fin de la deuxième séance d’essais, il fait une chaleur à mourir sous le casque ! Nous avons chaud et soif ! l’eau étant restée au soleil on se contentera d’eau chaude…en attendant les qualifs et la découverte de la partie terre ! on enlève le haut de la combarde mais ayant un beau coup de soleil j’ai l’impression que ma peau reste collée au cuir tellement il fait chaud ! mais qu’importe la chaleur…je suis en train de vivre une aventure unique et je compte bien la vivre pleinement.

J’ai attendu cet instant toute ma vie. Depuis toute gamine je rêve de faire de la moto et de participer à une course. J’ai découvert le team Octopuss il y à des années, mais jamais je n’aurai pensé en faire un jour partie.
Jamais je n’aurai cru faire de la piste avec le CBR de mes rêves…la vie est pleine de surprise. J’ai toujours voulu garder dans mon cœur d’enfant une place pour mes rêves. Croire en mes rêves m’a toujours aidée à avancer, et aujourd’hui j’arrive à les faire exister.

Cette course fait partie des jolies surprises de la vie. Au-delà des problèmes logistiques sur place, c’est un vrai challenge pour moi. C’est mon défi contre moi-même, contre mes peurs, contre mes angoisses, et contre mon corps actuel. Cette aventure en Martinique c’est un cadeau de la vie. Qu’il y ait beaucoup de spectateurs ou pas cela m’importe peu, ce qui compte c’est qu’aujourd’hui je vais enfin connaître l’excitation d’une compétition, je vais me battre contre mon corps, et donner un sens à l’expression « dépassement de soi ». Je suis motivée à fond. Je sais parfaitement que je ne serai pas sur le podium, je n’ai pas le niveau des autres filles, qui sont d’excellentes pilotes. Moi, je suis une débutante, mais j’ai plein de choses à me prouver et envie de progresser. J’ai le sourire sous le casque. Je vais prendre mon pied en supermot’ et rien ni personne ne pourra ternir cette journée !

Les pilotes Octopuss sont appelées pour aller en pré-grille pour les essais qualifs…avec la partie terre : 2 bosses à sauter, une grande et une petite. Ma boule au ventre se serre. On nous place dans l’ordre. Christelle 1ère et moi 7ème.

Drapeau vert et go ! c’est pas le moment de s’emmêler les orteils. Christelle et Lena partent de suite en tête et commencent leur lutte roue dans roue. Christelle part sur un petit wheeling ça donne un petit côté « show » à cette course. Suivent Béné et Lyss qui se bagarrent pour la 3ème place…la lutte sera chaude. Puis Valentine et Eliane, et moi.

Je pars en oubliant ma peur de la partie terre, c’est aujourd’hui ou jamais. Je ne veux pas regretter donc j’essaye ! je passe le premier gauche et la ligne droite menant aux tables de terre approche….ça y est ! je me mets debout sur mes cale pieds pour abaisser mon centre de gravité, je me mets bien sur l’avant. Ça glisse de l’arrière dans les graviers mais c’est plutôt marrant ces sensations. Je retourne bien ma tête en anticipant pour placer ma moto face à la butte la plus haute…et gaz ! il faut arriver à la passer. Wouhouuu !! et re gaz pour passer la petite, je sens que je décolle un petit peu et j’atterris après le trottoir : nickel ! juste à l’endroit où mon regard se posait.

Finalement le supermot’ c’est sympa ! j’ai hâte de reprendre cette partie, je repars en accélérant un peu plus, toute contente d’y être arrivée sans chuter. Je me sers de mes réflexes de pistarde pour anticiper et poser mon regard pour me placer correctement, et prendre les courbes. Le 125 fait un bruit de moustique en colère, je ne vais pas bien vite, mais me revoilà rapidement sur les graviers, ça dérape de l’arrière, je vois Lyss à terre, chute sans gravité, mais pas un commissaire pour aller l’aider, elle est coincée sous sa moto, Gilles arrive en courrant. J’ai pas mal ralenti ne sachant pas quoi faire, j’hésite entre m’arrêter pour l’aider, ou poursuivre mon chemin comme c’est la règle en course. Je repars timidement, mais pas assez d’élan pour prendre la bosse, je la prends de côté, je me motive un max pour passer la petite avec plus de punch…encore nickel ! j’adore la sensation ou la roue avant décolle du sol, juste avant de sentir que la moto flotte et qu’elle n’est maintenue que par mes jambes. Cet instant ne dure que quelques secondes, je ne monte pas à 3 mètres, mais j’arrive à ressentir un plaisir jubilatoire à ce moment là ! puis je pose mes roues après le trottoir, comme mon regard l’a prévu.

La première manche dure une vingtaine de minutes. Il fait une chaleur étouffante sous le casque, mes poignets se font douloureux, mon dos et mes jambes aussi, mais qu’importe la douleur…je suis en train de m’éclater, et il n’est pas question pour moi de me laisser aller à écouter ce corps. Aujourd’hui, je veux aller au-delà de la douleur physique, je veux arriver à suivre le rythme et à terminer cette course. Je sais que je ne gagnerai pas la course mais il faut que je tienne. Et puis honnêtement, cette expérience m’éclate !

Je prends progressivement mes marques, je n’arrive pas à glisser en courbe, mais j’arrive à les prendre plus rapidement, je suis plus assurée dans le pilotage du supermot’.
Je m’éclate ! j’ai la banane sous le casque à chaque fois que j’aborde la partie terre….et hop ! j’arrive à faire des sauts de plus en plus corrects. Je n’ai plus le guidon qui tourne, j’arrive à bien maintenir le supermot’ et à sauter même lorsque Béné, Lyss et Lena arrivent pour me doubler, ça le fait ! no stress ! J

La fin de la première manche arrive, dernier gauche avant la fin du circuit, et la je sens ma moto qui part….je me dis « ça y est tu vas chuter »…je rétablis le guidon, et je reviens sur la piste…c’est Valentine, la pilote Martiniquaise qui m’a poussée. Je ne menace en rien sa place mais bon elle doit être pressée. Je me remets sur la piste et gaz jusqu’au drapeau à damiers.

Je gare la moto face au trottoir, et je reste dans la position un bon moment ! j’arrive plus à bouger, j’ai le squelette qui a pris la forme de la moto, je dégouline sous le casque, ma combinaison est collée à ma peau…mais un petit garçon me dit qu’il sait tenir une moto et que si je veux descendre il m’aidera. Merci beaucoup jeune homme ! je descends avec l’agilité d’un éléphant et la grâce du cow boy. Et je me pose sur la première chaise venue ! j’ai chaud, soif, mal partout (mais qu’est-ce que c’était bon !). Une petite demie heure pour se reposer avant de repartir.

Je félicite ma copine Béné pour sa 3ème place et surtout son pilotage, ainsi que Christelle, Léna, et Lyss pour les batailles livrées pendant la course. Elles ont assuré le spectacle !

Maintenant c’est l’heure de la manche masculine, Gilles est prêt il enfile les lunettes et hop ! gazzzzz. Il fait un bon départ, on ne voit que sa combarde au loin (orange et noire), comme il dit souvent, il a un œil qui scie le bois pendant que l’autre l’empile, pas le temps de regarder le paysage, il fonce ! et apparemment il fait ça bien puisqu’il termine premier.

Moi je profite du temps qui nous reste pour boire un max, même si l’eau est chaude tant pis. J’ai mes bras qui tremblent, et l’impression que l’on me retire le sang des bras, c’est étrange. J’ai souvent cette impression là avant de faire un malaise. Ce doit être l’excitation du moment, et les vibrations de la moto. Eliane et Aurélie me proposent de manger une douceur au chocolat… mais non merci ! e préfère rien prendre. Pas faim. Juste soif !

Eliane m’aide a renfiler ma combi, je remets le casque et je m’approche de la numéro 11. Et là tout mon beau rêve prend fin. Son propriétaire me dit qu’il a crevé pendant la manche masculine et que la moto ne peut repartir.

La colère mêlée à de la déception monte en moi. Je suis en colère car il aurait pu venir me le dire, j’étais à 3 mètres de lui. Et la déception, car tout mon beau rêve de première course s’effondre. J’échoue à 20 minutes près. 20 petites minutes et j’aurai pu terminer cette course. j’en pleure de rage. Gilles essaie de me consoler, mais il comprend sûrement ma déception.
Je suis super déçue. J’étais tellement motivée et prête à me battre pour cette 2ème manche, que le fait de ne pas rouler c’est comme une punition.

Du coup je prends l’appareil photo, et je vais me poster au bord de la piste pour voir les filles rouler. J’ai une sorte de boule dans le cœur et dans le ventre, j’ai envie de pleurer. Ne pas terminer cette course pour un pneu crevé…ça me rend folle de rage. Ils ont même pas pensé réparer le pneu ! je continue d’halluciner face au déroulement d’une course sur place.
En promosport, quand un pilote crève, il est immédiatement pris en charge par son équipe, ou a au moins un pneu de rechange…ben là non. Les gars font avec les moyens du bord et à la débrouille. Ils ont du mérite de rouler dans ces conditions, mais comment finir un championnat si pour une crevaison on ne peut pas prouver ce que l’on sait faire ???

Je me dis que c’est le destin. 2ème course de ma vie…2ème course inachevée. Je me sens nulle, en échec total, cette compétition signifiait beaucoup pour moi, je n’ai pas relevé le défi.

Je regarde le départ des copines, ça part fort avec Christelle et Léna en tête, puis Béné et Lyss, Valentine et Eliane, qui pour cette 2ème manche y va plutôt cool. Comme dit Matthieu son fils : « Maman…elle se traîne grave là ! ». en fait si j’avais participé à la seconde manche je pense que j’aurai pu arriver à remonter à la hauteur d’Eliane…car vu du bord de piste….elle se promène. Hi !hi !hi !J

J’admire la bataille qui a lieu en Léna et Christelle. La petite Grecque ne lâche rien, pas un centimètre, et ne cède pas à la pression que lui met sa rivale. Pendant toute la manche, Christelle remontera roue dans roue avec Léna, sera toujours au taquet, et la suivra comme « sa colonne vertébrale » (dixit le commentateur local) pendant toute la manche.
C’est un sacré spectacle ! Béné et Lyss se livrent aussi à une bataille. Béné nous fait de jolies petites glisses en courbe, et de jolis sauts. Elle ne veut pas lâcher sa place, elle fonce en ligne droite, nous fait de jolis sauts dans la partie terre, on dirait une pilote de supermot’ et en courbe, c’est presque facile en la regardant. Béné c’est une excellente pilote, et ce qui lui permet de rouler vite et efficace c’est qu’elle comprend de suite comment emmener la moto et ce qu’il faut faire. Elle comprend le fonctionnement de la glisse et sait de suite l’appliquer. Elle a aussi toute la compréhension de la partie mécanique. Elle a un pilotage d’enfer ! je la connaissais en vitesse, où elle m’épatait déjà, mais en supermot’ aussi…elle a la classe ma tite Béné !

Puis le spectacle se ternit car Valentine chute. Elle a accepté de rouler avec la moto dont la fourche perd de l’huile, on pense d’abord que son pneu était gras et qu’elle a glissé. En fait on apprendra plus tard que l’un des pneus bordant le tracé se retrouvera sur son chemin, et qu’elle ira percuter le trottoir.

De loin, on ne la voit pas bouger. Elle a refusé de rouler avec son gilet airbag. C’est flippant de la voir étendue sans bouger. Eliane s’arrête près de Valentine, la course est suspendue quelques instants. Mais le commentateur a du faire une carrière d’humoriste « notre pilote nationale est à terre, mais que voulez-vous ce sont les risques du métier. C’est le jeu, il faut savoir parfois perdre »…les secours ont mis du temps à arriver, on espère qu’elle n’a rien de grave. Elle est évacuée. La course reprend pour 5 minutes.

Le duel Léna/Christelle fait monter l’adrénaline chez les spectateurs et moi aussi ! Christelle je la regarde rouler lors des promos ou des 24h du Mans…alors forcément le spectacle offert en supermot’ me dope. J’espère qu’elle va conserver son titre ! mais je sais que Léna est une pilote très rapide et talentueuse également. Matthieu défend Léna, et moi Christelle. La fin approche, Christelle arrive à bien remonter jusqu’à Léna…mais trop tard ! drapeau à damiers.

Les applaudissements des spectateurs sont plein d’admiration pour ces pilotes féminines. La plupart des gens présents salueront cette initiative.

Les filles rentrent au stand, je les rejoint vite fait. Eliane n’est pas contente d’elle car elle s’est ennuyée lors de cette manche, et les filles sont épuisées par la chaleur, mais HEUREUSES !

Je file près de la partie terre, il va y avoir du sport à filmer et à prendre en photos ! J’ai envie de faire quelques photos de Gilles pour mon amoureux, un vrai passionné de moto, et Gilles Salvator représente toutes les courses mythiques qui ont fait son enfance.

Je filme le départ…c’est délicat de ne pas faire un « flou artistique »…mais je positive : notre Tonton Gilles part premier, loin devant. Il les a tous déposés sur place ! J

Je pars de mon côté histoire de pouvoir immortaliser quelques sauts. Ça glisse bien chez les pilotes masculins, ça fonce aussi ! ils sont motivés, et ne se feront pas de cadeaux. Je me poste à côté de la partie terre, et voila Gilles qui arrive. Je fais un petit réglage pour pas le louper…et hop ! il s’envoie en l’air sur la grande table de terre, et hop ! un petit saut sur la bosse la plus petite et gazzzzz ! il arrive sur les courbes en appel/contre appel, ça glisse fort, il s’éclate ! il doit avoir le sourire sous le casque, parce que dans son pilotage on ressent un vrai amusement. Il maîtrise parfaitement ses glisses, et il sait emmener sa moto où il veut, mais il s’amuse vraiment. Cette course c’est un peu sa récréation. Il fait ce qu’il aime en s’amusant. Il n’a pas le stress d’un Dakar ou d’un championnat mondial.

La manche passe vite et se termine par la victoire de Gilles qui nous offre quelques tricks pour le show. J’arrive pas à tout filmer…ça va trop vite ! J

J’arrive tout de même à prendre quelques photos et à filmer son interview.

On rentre au stand, les filles papotent, et commencent à ranger les sacs. Je vais me changer. Je vais à la clio pour m’habiller normalement, car mine de rien il fait super chaud là-dessous !

Une fois toutes les pilotes féminines redevenues femmes, apprêtées et habillées, nous sommes appelées sur le podium pour la remise des prix aux gagnantes.

A mon grand étonnement, le premier nom appelé est le mien. Le président de la fédé me remet mon paquet cadeau : des soins pour cheveux, ce qui tombe super bien car les miens sont en piteux état, secs, cassants, et pas jolis. Il me demande ce que je vais faire cette saison : dreamcup et diverses endurances nationales. Je suis toute étonnée de recevoir un cadeau en étant 7ème. Mais bon ça fait super plaisir. Puis viennent Eliane, Lyss, Béné, et Christelle et Léna, considérées ex aequo.

Le président appelle ensuite les vainqueurs masculins et leur remet leurs trophées.

Il n’y à plus personne pour assister à cette remise des prix, nous sommes seuls au milieu du circuit, la voix du président résonne, mais il n’y à plus personne autour de nous. C’est étrange comme sensation, car en plus il fait nuit. Ça fait partie des anecdotes de cette course.

J’en profite pour demander au président de la fédé la feuille de mes temps. 2’35 lors du premier tour, 1’30 lors des qualifs. Puis 1’30 régul. Ce qui veut dire que j’ai progressé lors de cette course et que je peux encore améliorer ce chrono d’ici l’an prochain. Je compte bien revenir et tenter une 5ème ou 4ème place. Je suis quand même contente de ce chrono. Rien n’est impossible, il faut continuer et toujours s’accrocher. Etant de nature têtue, je vais poursuivre l’entraînement et l’an prochain….ça va couiner dans les paddocks ! na !J

Une dernière photo de toutes les « poulpettes pilotes », puis nous repartons aux voitures.

Christelle vient vers moi et m’offre sa coupe en me disant qu’elle en a déjà plein et que je la mérite et évidemment…je me retrouve à pleurer comme une madeleine. Entre la fin du stress de la course, et le geste de Christelle…je suis très touchée par cette attention. Je ne pense pas mériter la coupe, mais je suis toute émue que l’on pense à moi.

Eliane a la pêche, elle donne rendez vous aux pilotes masculins pour une petite sortie.

Le groupe des filles est partagé entre les fatiguées et les fêtardes !

La petite clio reprend le chemin de Rivière Salée toujours au rythme d’une voiture de rallye. J’essaie de me motiver pour faire la fête…mais ce soir ce sera sans moi. Je suis crevée ! j’ai juste envie de dormir. J’aurai aimé que mon amoureux soit là pour m’encourager, et pour me voir progresser aujourd’hui. Il est le complice de tous les instants de ma vie, je m’endors en pensant à lui. il aurait été heureux de me voir évoluer en supermot’.[/color][/b]

merci ann pour ce "petit" CR

on s'y croirait

et félicitation

vi il est court...le vrai fait 21 pages sans les photos! lol

mici! j'essaie de retranscrire au mieux ce que je ressens!

bisous!

comme d hab super cr qui donne envie d y etre

Pfouu..... ça c'est du résumé!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Je reviendrais à midi pour lire tout ça.

Bon, mais la plage, c'était comment ?

GG

Excellent Cr, on y est vraiment....

Des nouvelles de Valentine?

mdrr GG ben la plage c'était sublime! les photos sont presque prêtes!

Steph Valentine a en fait croisé les ligaments, elle a été opérée le lundi, elle va bien. plus de peur que de mal.

sinon la plage...ben cocotiers, sable blanc , et des petits lagons chauds pour la baignade! parfait!

Super Anne, toutes mes félicitations

Côté compte rendu tu vas faire de l'ombre à Larsouille et ses CR dans moto-net..... Garde cette idée pour une éventuelle reconversion après ta carrière de supermot !!!!

A bientôt j'espère

lafouine-600cbr a écrit:

Super Anne, toutes mes félicitations

Côté compte rendu tu vas faire de l'ombre à Larsouille et ses CR dans moto-net..... Garde cette idée pour une éventuelle reconversion après ta carrière de supermot !!!!

A bientôt j'espère

euh le vrai compte rendu il fait 25 pages...lol!! pi on a un joli montage vidéo aussi...!!

je comtpe pas me reconvertir encore ma tite fouine!! lol!

bisoussssssss

Bon j'imprime le CR et çà sera mon livre de chevet !!

si tu veux celui de 25 pages....ça tefera de la lecture pour toute l'année! lol